Retrouver un emploi après un licenciement

Retrouver un emploi après un licenciement est une opportunité pour rebondir professionnellement. Qu’il soit volontaire ou subi, le départ de l’entreprise est une étape très importante dans une vie professionnelle.

Introduction : Retrouver un emploi après un licenciement

De ce fait, gérer ses émotions, pendant cette période, est primordial pour être capable de faire aboutir son nouveau projet professionnel et faire du départ de l’entreprise un tremplin pour rebondir.

Trouver un emploi après un licenciement en temps de crise nécessite-t-il de mettre en œuvre de nouvelles méthodes de recherche ? Certaines stratégies sont nécessaires. Il faut accepter un temps de deuil, faire le point avant de se lancer. En suite, utiliser son réseau et s’armer de patience sont les étapes nécessaires pour retrouver un emploi.

Il est possible de retrouver un emploi après un licenciement en respectant des techniques.

1. Accepter les phases du “deuil”

Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l’acceptation, la reconstruction sont nécessaires à vivre. Certaines phases sont quasiment obligatoires après une rupture dans son existence, quelle qu’elle soit. Ces étapes sont bien sûr d’une durée et d’une intensité très variables d’une personne à l’autre.

Une étape obligatoire ?

En effet, abandonner son poste, ses habitudes, pour sauter dans l’inconnu est toujours perturbant. Cependant, les experts se gardent de dresser un tableau trop sombre de cette période. Si “certains doivent effectivement se reconstruire parce qu’ils ont du mal à retirer l’uniforme de leur entreprise, il faut relativiser l’importance de ‘deuil’, modère Franck Tourtois, directeur associé du cabinet Accetis, qui accompagne des cadres en mobilité professionnelle. Il y a quinze ans, nous rencontrions beaucoup de cadres qui avaient passé toute leur vie dans la même société. C’est de moins en moins le cas, car la mobilité professionnelle est de plus en plus intégrée. Et la rupture professionnelle n’est tout de même pas comparable à la perte d’un proche…” De plus, la nouvelle modalité de négociation offerte par la rupture conventionnelle du contrat de travail, qui résulte d’un accord entre salarié et employeur, est, selon lui, beaucoup moins traumatisante.

2. Faire le point avant se lancer

Quelle que soit l’importance du choc induit par le licenciement, l’intérêt de se faire accompagner pour retrouver un emploi est dorénavant de plus en plus admis. Surtout pour les personnes restées très longtemps dans la même entreprise.

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Ansi, avoir un regard extérieur pour faire un retour sur soi, “poser ses valises” dixit Anne Lépinay, consultante en transition professionnelle au cabinet d’outplacement l’Espace Dirigeants, est l’un des préalables quasi obligatoires. Cela suppose de prendre le temps nécessaire. “Certains cadres veulent aller très vite, témoigne la consultante, ne se donnant que quelques mois pour retrouver un poste. Nous devons parfois être un peu fermes avec eux, en leur disant que nous les accompagnons dans leur démarche, mais qu’en parallèle ils doivent faire un bilan pour verrouiller leur discours, valider leur projet et leur démarche avant de chercher activement.”

“Dès mon départ de l’entreprise, j’ai envoyé quelques CV, mais surtout j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire, témoigne Éric, 51 ans, ancien DRH dans un groupe industriel. Continuer dans mon métier ou choisir une autre voie ? J’avais besoin d’être accompagné. J’ai quitté l’entreprise au mois de juin, j’ai commencé un outplacement en septembre.”

On revient souvent à ses premières amours…

En particulier, ne pas laisser s’immiscer la rancœur dans son projet professionnel est indispensable. Le risque : se détourner de quinze ou vingt ans de vie dans l’entreprise, de compétences acquises et de passion éventuelle pour son job et se lancer dans une aventure non réalisable ou non adaptée.

Par exemple, Éric, en mettant à plat ses compétences et ses désirs professionnels, a compris qu’il n’avait aucune envie de travailler seul, et a ainsi repoussé sa première idée de prendre une franchise.

Idem pour Catherine, 55 ans, qui après vingt ans dans les ressources humaines d’un grand groupe, a décidé de “capitaliser sur ce qu’elle savait faire” plutôt que de se tourner vers des missions de consulting ou de management de transition. “J’ai compris que je n’avais pas développé la capacité à faire du business, ce qui est demandé par les sociétés de conseils.”

Le cabinet l’Espace Dirigeants conseille toutefois de creuser en parallèle “le projet de la raison et le projet du cœur”, car l’occasion peut être belle de se lancer dans un métier de passion, la grande majorité des cadres qui changent d’emploi poursuivent dans leur voie professionnelle initiale. “Mais ils auront exploré d’autres pistes, explique Anne Lépinay. C’est un moment dont on peut aussi ‘profiter’, quand on n’a pas de contraintes financières lourdes, on peut prendre le temps de chercher.

Relancer son réseau au travers des voeux professionnels

Quel accompagnement ?

Retrouver un emploi prend actuellement, pour les cadres, de six mois à un an. Négocier une durée d’outplacement suffisamment longue avec son entreprise est fortement conseillé. C’est pourquoi la formule de “l’illimité”, qui ne s’arrête que lorsque le cadre a retrouvé un emploi stable est aujourd’hui la plus sécurisante.

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3. Le réseau, principale voie vers l’emploi

La réactivation ou la constitution d’un réseau, qui vous permettra, à terme, d’identifier un poste, est une obligation. “La première question à se poser est : je connais qui ? témoigne Éric, ancien DRH dans un groupe industriel. Dans le cadre de l’outplacement, j’ai participé à des ateliers d’approche téléphonique, pour préparer des entretiens courts, qui permettent de se présenter et d’introduire sa demande de rencontre en trois à cinq minutes. Il est important de ne pas rester seul, surtout quand on arrive à un certain âge. C’est l’occasion de rencontrer des gens qui ont connu les mêmes difficultés.” Éric s’est consacré pleinement à préparer ces entretiens. “Je me levais très tôt, prenais mes rendez-vous le matin, et réservais la soirée au téléphone, aux recherches sur Internet…”

La démarche n’est cependant pas toujours simple à mettre en œuvre. En effet, “beaucoup de cadres nous disent d’emblée ne pas avoir de réseau, constate Anne Lépinay, consultante en transition professionnelle au cabinet d’outplacement l’Espace Dirigeants. Ce n’est jamais vrai, un réseau se développe, se travaille. C’est une posture mentale, que l’on peut finir par prendre comme un jeu. Et même quand on a l’impression d’être allé au bout de ses contacts, on s’aperçoit qu’ils se renouvellent sans cesse.”


Pour aller plus loin

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